Hôtels à Badajoz

Aux confins de l'Estrémadure, où la frontière avec le Portugal fait déjà sentir sa présence, la svelte, indépendante et fière Badajoz semble prouver que le fait de se rendre dans ce petit coin de la carte en vaut la peine. Parce que la ville dont le Guadiana est le protagoniste se prête à être parcourue, explorée, contemplée et dégustée de mille et une façons.  

Et tout cela pour tomber à ses pieds dès que vous aurez découvert ses nombreux attraits : la ville fondée par Ibn Marwan en 875 est toujours surprenante, surtout lorsque le soleil commence à se coucher. Les couchers de soleil au bord de la rivière - prenez note - sont fascinants. 

Mais d'abord, il faut se perdre dans l'Alcazaba, qui s'accroche à son passé almohade et fait fantasmer l'esprit : il ne sera pas difficile d'imaginer comment se déroulait la vie dans ses ruelles et ses jardins il y a plusieurs siècles.  

Construit sur la colline du Cerro de la Muela, ses huit hectares en font le plus grand d'Espagne, une enclave stratégique d'où l'on obtient des vues inégalées sur tout le territoire environnant.  

Vous pouvez y accéder par l'une de ses quatre portes, mais si vous passez par les portes Capitel et Alpéndiz, vous aurez à deux pas le palais des comtes de Roca, datant du XVIe siècle, qui abrite le musée archéologique provincial, et qui constitue un excellent premier arrêt. Après ça... Il vous reste encore beaucoup de choses à découvrir. 

Ce n’est pas étonnant qu’elle soit l’une des grandes attractions de Badajoz : avec ses arcades et ses détails mudéjars, vous ne voudrez plus repartir. Et vous savez quoi ? Ne le faites pas : trouvez votre endroit dans n'importe lequel de ses recoins et prenez plaisir à regarder la vie passer.  

Lorsque vous estimez vous avoir suffisamment recréé, continuez la promenade. Allez à Calle Moreno Zancudo et faites-vous plaisir avec des churros con chocolate. Continuez jusqu'à la Plaza de la Soledad et laissez-vous surprendre par le bâtiment de La Giralda et sa reproduction à petite échelle du monument de Séville.  

Faites un détour par le Couvent des Carmes Déchaux et oui, péchez encore avec son mythique et exquis Pain d’Ange. Le MUBA (Musée des Beaux-Arts de Badajoz), qui occupe deux anciennes maisons palatiales du XIXe siècle et abrite plus de deux mille œuvres d’art, est également à deux pas. Rejoignez la cathédrale et le bâtiment de l’hôtel de ville et, si vous en avez envie, faites un peu de shopping dans la rue commerçante Juan Carlos I.  

Comme nous l'avons dit au début : le meilleur reste à venir. Alors quand le soleil menace d'atteindre l'horizon, allez au Guadiana. Un bon endroit pour regarder le coucher du soleil est le Puente de Palmas, une rue piétonne du 15e siècle. Sinon, il suffit de se promener tranquillement sur les rives du fleuve, comme les habitants eux-mêmes, qui savent quel est le meilleur plan.  

Lorsque le ciel semble sur le point d'exploser en rose, orange et rouge, vous pouvez vraiment dire que vous avez apprécié Badajoz dans toutes ses versions. Mais attention : la vie nocturne dans ses bars et clubs n’est pas si mal non plus. Le mieux ? Après un verre, vous pourrez rentrer à pied à votre hôtel dans le centre de Badajoz. Pas mal, n'est-ce pas ?